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le bocal de Nelson

12 juillet 2011

le plateau

de Nelson à l'univers.
Bien installé dans mon bocal me voila prêt à étudier mon spécimen humain, assez étrange d'ailleurs !  Elle change de forme et de couleur tous les jours comme les caméléons chez nous. Ce soir, elle est rentrée tard. Je l'attendais avec impatience pour mes 5 granules de repas. Elle arrive avec un sac blanc et un deuxième spécimen mal. Elle approche de moi. Elle a cette fâcheuse manie : taper sur la paroi de mon bocal dans un "ça va Nelson".
Non ! Ça ne va pas. Tu viens de faire résonner l'eau. J'vais en avoir pour quelque temps à me débattre avec ça. Et puis, ta tête si proche, ça m'effraie. Je n'y peux rien. Je n'habitue pas ! Le pire reste quand elle embrasse le bocal. Encore heureux qu'elle se limite à ça. Enfin mes granules.
 Ils installent comme des pierres plates sur la table. Elle ouvre le sac, en sort une boîte. Je suis intrigué. Je me rapproche de ma vitre pour regarder de plus près.  Et là, l'horreur ! Un office funèbre devant moi des bouts de mes congénères sur une masse blanche. Ils ont des rituels mortuaires assez particuliers. Quand tout à coup, avec des baguettes, elle soulève un bout d'un de mes frères morts et elle le mange. Ils nous bouffent avec de la sauce !  Peut-être même tous les jours. J'ai compté. Elle a 39 ans, à ce rythme, elle a englouti environ 14 200 poissons et elle trouve ça bon !!!  En plus, de quoi ont-ils parlé, de poissons ? Ils nous mangent carrés, panés,  épicés. Notre chair est tendre selon nos temps de cuisson. Vas-y ! Ne te gêne pas, explique, tout en détail devant moi. Viens me faire un bisou que je te mette le bocal dans la tête et que je te dévore en papillote.

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9 juillet 2011

comme un poisson dans son bocal

La mariée de Chagall s’est réveillée ce matin. Le bouc a bégueté d’effroi en me voyant dans mon bocal. La casserole qui passait en a perdu son manche et s’est suicidée sur le parquet. Le parquet a été brûlé au troisième degré par le café qui bouillait de peur. Et moi je nageais comme un poisson dans mon bocal. Au demi-tour suivant, la mariée qui boudait me montrait son dos. En effet elle s’était retournée dans le cadre qui avait apprécié le changement de position. Le mur découvrait le tableau ou le tableau se prenait le mur. Tout dépendait du point de vue. L’éponge arrivait pour nettoyer les dommages collatéraux de ma naissance en se tapant un bon petit dej. Et moi je nageais comme un poisson dans mon bocal.

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le bocal de Nelson
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